Et si on réparait les sols avec des micro-organismes locaux ?

silence ça pousse

HelloAsso L'expérience

Le sol est le grand impensé dans notre vie quotidienne. Toujours considéré comme surface inerte, il est pourtant le gardien de la santé du Vivant. En dessous du ver de terre, il y a un ensemble d’acteurs visibles seulement au microscope, les micro-organismes. Formant « un club des 5 », leurs présences et leurs rôles constituent le pivot de l’eau, du climat et de la sécurité alimentaire. Nécessaire à l’installation de toute démarche régénérative (agroécologie, permaculture, agroforesterie) et aux logiques territoriales, la régénération de nos territoires, de notre alimentation et des écosystèmes commence en premier par le rétablissement du microbiote du sol – Socle du vivant.

 

Vulnérabilités actuelles

Comprendre le sol devient un enjeu stratégique pour notre économie. Selon les travaux scientifiques anglophones de la sécurité des sols (Soil Security), il devient urgent de sensibiliser, requalifier et de revaloriser les fonctions et les services fournis par le sol pour notre société.

Les quatre piliers de la sécurité alimentaire sont la disponibilité, l’accès, l’utilisation et la stabilité. La dimension nutritionnelle fait partie intégrante du concept de sécurité alimentaire et des travaux du CSA (document sur la réforme du CSA, 2009).

Concomitant aux problèmes climatiques, environnementaux, aux tensions énergétiques et aux fragilités des chaînes d’approvisionnement, la sécurité alimentaire telle que définie par la FAO en 1986, est exposée à de grandes vulnérabilités systémiques dans les pays industrialisés (dépendance aux flux externes, aux situations géopolitiques et cyberattaques).

Nos enjeux et Solutions

Actuellement le modèle agricole actuel est lui aussi dépendant de ces mêmes vulnérabilités systémiques pour produire, installer une résilience alimentaire territoriale et un plan de continuité des activités. Face à la nécessité d’effectuer une transition agricole et alimentaire pour répondre de manière adaptée aux enjeux économiques et écologiques, le sol représente le point de départ de toute transition. En effet, responsable du stockage de l’eau et du carbone, de la biodisponibilité des nutriments un sol en bonne santé réduit les coûts de production, lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, la sécheresse, les incendies et l’insécurité alimentaire.

L’agriculture biologique, l’agroécologie, l’agroforesterie sont actuellement dans une impasse car les rendements agricoles sont peu prédictibles, ni stables, voir décroissants alors qu’actuellement les coûts de production augmentent, le foncier se raréfie et se dévitalise, inscrivant les hommes et les femmes du métier dans une difficulté économique devenue structurelle.

Solutionner

À l’heure où la résilience alimentaire de nos territoires devient également une question stratégique pour chaque pays, il devient fondamental de comprendre le sol sous le prisme d’une entité vivante et fonctionnelle qui livre des services fondamentaux au bon fonctionnement de nos sociétés touchant à la fois les sphères écologiques, économiques et sociales.

Tester et Expérimenter

Les sciences participatives pour un Tiers-Lieu du sol

Notre étude consiste à élever l’ensemble des micro-organismes locaux à l’aide du vermicompostage à finalité microbienne pour inoculer les parcelles des paysans.

Comprendre la relation mutualiste ente les vers de terre et le microbiote du sol.

Utiliser la “vermiremédiation”  pour régénérer le microbiote du sol qui a été dévitalisé par l’agriculture intensive. 

Technique provenant des sciences de l’écologie et  de la microbiologie, nous étudions le vermicompostage comme une voie possible d’élevage de microorganismes locaux pour “réparer” les sols plus rapidement.