F.A.Q
Pour répondre à vos questions les plus fréquentes
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Après des années d’études longitudinales des différentes pratiques d’aquaponie commerciale dans le monde (USA, Asie et récement en France), nous avons pu constater que ce modèle était utilisé à des fins industrielles. La dévitalisation du système microbien au profit de la pisciculture (plus de 85% du C.A.) est contraire avec une logique régénérative et respectueuse du bien-être animal. Les cultures végétales carencées des systèmes d’aquaponie commerciale sont perfusées aux intrants, qui dépendent donc des chaînes d’approvisionnements mondiales et des logiques extractives. L’économie d’eau annocée n’est pas le reflet des pratiques (oubli de comptabiliser l’eau pour l’entretien, la maintenance, les ajouts quotidien de 5% à 10%). L’exploitation animale est intense et les bassins d’affinages sont une source de stress avant la mise à mort des poissons. La nourriture des poissons est essentiellement des granulés. De plus, ces systèmes ne sont pas rentables et ne permettent toujours pas de produire en régénérant.
> L’aquaponie régénérative des sols (microbioponie) s’apparente à de l’aqua-rio-ponie. Elle permet de cultiver des micro-organismes et des plantes. Il n’y a pas de pisciculture car l’objectif est de garder le même cheptel de poisson et de stabiliser la microbiologie. Elle est opérationnelle pour une famille (petite taille). Ce système est une version améliorée de l’aquaponie mais n’est pas rentable.
> L‘urinoponie (microbioponie) remplace les déjections des poissons par des urines. Plus locale et loin des logiques extractives, elle est pour l’instant le système hors-sol le plus résilient : pas d’exploitation animale, pas d’intrant (hormi l’urine), pas de carences, utilisation des eaux de pluie. Selon les études de rentabilité, ce modèle est le plus prometteur et stable.
Le système de microbioponie ainsi que la serre sont construits en low-tech
Dans l’ensemble de ces expérimentations, nous retenons que le P.V.C. est une limite et nous ne voulons pas encourager sa production.
Par conséquent, nous sommes en plein processus créatif pour remplacer le P.V.C. par des tuyaux en argile. Nous nous inspirons actuellement des oyas (pots en terre cuite contenant de l’eau) pour répondre à cette problématique qui nous interpelle. De plus, étant dans une région de potiers, il nous parait évident de prototyper des systèmes low tech de microbioponie basés sur un matériel en argile cuite, pour impulser une économie locale auprès des artisans… à suivre.
Céline Basset :
« Le brevet concerne le processus régénératif des sols ».
Étant contre le fait de breveter le Vivant, il s’est donc passé plusieurs évènements pour que j’en arrive à ce dépôt. J’ai subi depuis ces dernières années de fortes pressions autour de ce procédé régénératif. Les formations proposées par ARCHIMÈDE incarnent la bascule du brevet dans le domaine publique.
Céline Basset :
« Les projets au Vietnam et en France ont été financés par dons et financements participatifs (Kickstarter (10 000 $) pour le Vietnam, Miimosa (5 000 €) pour la France). La Birmanie a répondu à une demande.
Mes parents ont été les premiers à croire en ce projet de vie et continuent toujours à m’aider. Les coûts des projets en low-tech sont estimés à 20 000 € en France et 12 000 $ au Vietnam.
Pour l’installation maraîchère qui fait de la semence paysanne, il faut compter environ 5 000 € (outils, graines paysannes, paille, crottin, transport, permis de construire pour la serre géothermique, l’eau, les dégâts liés aux intempéries, électricité…) »
La serre géothermique et le système de microbioponie ont été réalisés en chantiers participatifs massifs (plus de 40 personnes) en trois mois.
Sans toute l’équipe de Crest, de Die, de Dieulefit, de Lyon et les amis, ce projet n’aurait jamais pu voir le jour en France. Le tissu social et les mises en lien ont été la preuve que nous pouvons agir en organisme social vivant.
Gratitude à tous ceux et celles qui ont laissé des calories sur les chantiers et aux donateurs du financement participatif <3