“POURQUOI”
la Ceinture alimentaire ?
Fragilité logistique, dépendance aux énergies fossiles, vulnérabilité à la rupture de la chaîne d’approvisionnement, incapacité à nous alimenter dans un rayon inférieur à 10km…
Fragilité logistique, dépendance aux énergies fossiles, vulnérabilité à la rupture de la chaîne d’approvisionnement, incapacité à nous alimenter dans un rayon inférieur à 10km…
La résilience alimentaire est devenue stratégique dans la gestion des risques majeurs d’un territoire. Stéphane Linou, pionnier du mouvement Locavore, a réalisé des travaux qui nous avertissent depuis des années sur les risques de ruptures de la chaîne d’approvisionnement. En Mars 2020, la crise sanitaire de la COVID-19 a mis en lumière notre fragilité logistique, notre dépendance aux énergies fossiles et surtout notre vulnérabilité à la rupture de la chaîne d’approvisionnement et notre incapacité à nous alimenter dans un rayon inférieur à 10 km.
Pendant la crise sanitaire de la COVID-19, les déclarations de la FNSEA concernant l’absence de stock alimentaire se sont multipliées :
7 avril 2020: Les appels à la création de stocks alimentaires européens se multiplient
13 mars 2020: « La France n’a pas de stocks alimentaires stratégiques », prévient Christiane Lambert, la patronne de la FNSEA
31 décembre 2020 : Cette semaine de printemps où la France a échappé au rationnement
Depuis, les P.A.T (Plan Alimentaire Territorial) et les P.C.S. (Plan Communal de Sauvegarde) se multiplient dans plusieurs communes et collectivités territoriales en France.
N’oublions pas que l’alimentation est le garant de notre paix sociale avec une assiette pleine pour toutes et tous.
Cela est possible lorsque les écosystèmes sont en bonne santé, ce qui n’est pas le cas. Nos écosystèmes assurent des services écosystémiques enchevêtrés les uns aux autres et sont interdépendants. De leur fonctionnement, dépend notre capacité à nous nourrir. Il est donc urgent de prendre en compte leurs délais de cicatrisation pour assurer notre survie au sein de l’écosystème Planète, dont nous faisons humblement partie.
Face à l’engouement controversé de l’agriculture de précision, nous avons oublié la temporalité des processus régénératifs des écosystèmes ; c’est le temps ou la durée que la Nature met à se régénérer ou à cicatriser pour revenir à son état de fonctionnement initial.
Ce délai est une caractéristique primordiale à prendre en compte face aux enjeux de la résilience alimentaire.
Les processus régénératifs des écosystèmes sont donc dépendants du temps, alors que nous n’avons pas les mêmes échelles de temps entre un système forestier, un sol, une rivière et un humain.
Pourtant l’écosystème vit depuis toujours….
Nous payons le prix d’une pensée économique court termiste, déconnectée de la Nature et devons désormais être patients dans l’urgence.